LE BOURDONNEMENT D’UN MOUSTIQUE

Andrea et sa compagne adoptent une petite Indienne de quatre ans. Un récit autobiographique visuellement original sur une étape familiale délicate.

Andrea et Daniela ne peuvent pas avoir d’enfant. Classiquement, ils se tournent donc vers l’adoption. Après une interminable attente et de pénibles démarches, leur rêve se réalise: ce sera Sarvari, une fillette de 4 ans vivant dans un orphelinat en Inde.
Récit autobiographique a priori plutôt classique du parcours du combattant pour adopter et de l’adaptation de l’enfant à sa nouvelle famille, « Le bourdonnement d’un moustique » tire son originalité du traitement du sujet. Un traitement graphique en particulier puisque tout au long des planches sans cadre colorisées par sa femme, Andrea Ferraris use largement des métaphores visuelles pour exprimer ses émotions, du pont suspendu à traverser (symbole de la peur de devenir père) au fameux chat-bus de Miyazaki (un voyage en avion redouté finalement rassurant).
Passées les premières pages un peu longuettes, le couple italien nous embarque dans un voyage autant exotique qu’émotionnel. Car les balades dans les rues indiennes et les rencontres mettent en lumière une culture à mille lieux de celle des Européens. Sarvari et ses nouveaux parents devront s’apprivoiser et, c’est sur quoi insiste aussi la bande dessinée, cela passera par une période de pleurs incessants, de sentiment de déracinement et de doutes. Bref, une histoire vraie, simple et humaine.

Dessin et scénario: Andrea Ferraris – Editeur: Delcourt – Prix: 18,95 euros.

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