L’ALGÉRIE C’EST BEAU COMME L’AMÉRIQUE

Le retour aux sources d’une fille et petite-fille de Pieds-noirs. Un récit intime et universel à la fois.

A l’occasion de leurs 10 ans, les éditions Steinkis ont choisi de rééditer dix de leurs albums, dont « L’Algérie c’est beau comme l’Amérique » paru initialement en 2015. Un récit très personnel d’Olivia Burton qui, après avoir grandi au sein d’une famille de Pieds-noirs déracinés par la guerre d’Algérie, décide à la mort de sa grand-mère de partir sur les traces du passé.
C’est donc une sorte de rapide carnet de voyage dans les Aurès – une région montagneuse du Nord-Est de l’Algérie – agrémenté de souvenirs et d’anecdotes familiales mais aussi forcément d’interrogations autour du colonialisme, de la guerre d’indépendance, du difficile retour des Pieds-noirs en France, de la guerre civile algérienne et de la question de l’identité. Dans une réflexion plutôt équilibrée où rien n’est complètement noir ni totalement blanc, le dessin soigné de Mahi Grand privilégie d’ailleurs les nuances de gris. On aurait aimé qu’il mette un peu plus en valeur les paysages traversés mais les rencontres humaines sont bien rendues.
Du passé familial et de la douceur de vivre racontée par ses parents et grands-parents, Olivia Burton n’aura finalement pas retrouvé grand chose tant d’années après mais l’essentiel n’était finalement pas là.

Dessinatrice: Mahi Grand – Scénariste: Olivia Burton – Editeur: Steinkis – Prix: 20 euros.

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