LA GUERRE INVISIBLE – Tome 1. L’agence
Deux agents de la CIA sont chargés de récupérer un ingénieur nazi ayant fui au Caire. Un récit d’espionnage plutôt classique mais bien mené.
Passionné d’histoire, Frank Giroud (« Le décalogue », « Quintett », « Churchill et moi ») a eu le temps avant son décès en juillet 2018 d’écrire « La guerre invisible », un triptyque d’affaires concomitantes et étroitement liées. Dans ce premier opus, nous sommes en septembre 1951. La CIA envoie deux de ses meilleurs agents au Caire afin de découvrir où se cache un ancien ingénieur nazi, spécialisé dans les systèmes de guidage des fusées V2, et l’emmener de gré ou de force aux Etats-Unis. Pas pour le juger mais parce qu’en pleine guerre froide ses compétences représente évidemment un inestimable atout…
Le scénario bien ficelé et le rythme enlevé font de cette histoire grouillant d’anciens nazis et d’espions de différentes nations une lecture plus hollywoodienne que documentaire mais divertissante, d’autant que vient s’y greffer une intrigue sentimentale avec un petit orphelin allemand manipulé pour la bonne cause. Le tout dans des décors réalistes de l’Egypte des années 50 signés Olivier Martin (« Sang et encre », « Face cachée ») qui réalise un travail soigné et élégant malgré certaines erreurs de proportions et de composition notamment.
C’est Laurent Galandon qui devrait se charger de reprendre le scénario des deux prochains tomes à partir des synopsis laissés par Frank Giroud.
Dessinateur: Olivier Martin – Scénariste: Frank Giroud – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 15 euros.