LA FEMME FLOUE – Tome 1. La maison qui n’existe pas

Dans le genre absurde et surréaliste, cet album est un petit bijou tout droit sorti de l’imagination de l’auteur de « Qui a tué l’idiot? »

Inlassablement, un cavalier parcourt les terres enneigées à la recherche d’une femme. Cette dernière, il ne sait plus vraiment qui elle est ni pourquoi elle a disparu; d’elle il ne conserve qu’une photo floue usée par le temps. Au fil de ses pérégrinations, on lui apprend qu’elle vivrait dans la maison qui n’existe pas. Qu’à cela ne tienne, notre héros part à la recherche de cette demeure où tout est possible.

Quand l’auteur de « Qui a tué l’idiot? » (Alph’art du meilleur album au festival d’Angoulême en 1997, Grand Prix de la Ville de Sierre en 96) donne libre cours à son imagination, cela donne « La femme floue ». Dans le genre absurde et surréaliste, cet album est un petit bijou. Jugez plutôt: des animaux qui parlent, un cheval-tronc, une maison qui n’existe pas, une impératrice jalouse d’une femme floue, etc. Comme le héros, on ne sait pas où on va mais on se laisse porter, s’étonnant et s’amusant des personnages rencontrés au détour d’un chemin. Ces rencontres s’enchaînent, plus délirantes les unes que les autres, et pourtant Dumontheuil parvient à rendre cohérent et intéressant cet univers. Un fable irréelle soutenue par le style très naïf et caricatural du dessin.

Laissez-vous transporter sans hésitation dans cette histoire abracadabrante dont le second volume est prévu pour octobre prochain.

Share