LA CHEVALERESSE

Une jeune femme noble qui rêve d’être chevalier part aider son promis sur le champ de bataille. Une histoire féministe au scénario solide.

Héloïse est fille de comte mais ne rêve que de combats en armure. Armand, lui, déteste se battre et ne pense qu’à dessiner et peindre. Héloïse prendra donc discrètement la place d’Armand sous l’armure lors des séances d’entraînement. Mais sa dextérité finit par se savoir et le roi appelle le jeune homme à combattre à ses côtés. Armand n’ayant en réalité aucune chance sur le champ de bataille, Héloïse décide de le rejoindre.
Se déroulant dans le Moyen-âge des chevaliers, des guérisseuses, des serfs et des sorcières, « La chevaleresse » raconte une histoire moderne et résolument féministe où il s’agit de faire fi des limites liées à son rang et à son sexe, de vivre selon ses propres désirs et d’aimer qui l’on veut. Si les personnages semblent assez stéréotypés, ils évoluent et prennent de l’épaisseur au fil des pages.
L’intrigue d’Elsa Bordier (« Maléfices », « Léonie et les scarabées ») qui se rapproche un peu de « Peau d’homme » d’Hubert et Zanzim est solide et traite, outre du féminisme, de la violence de la guerre et de l’acceptation de l’autre et plus généralement de la place de chacun en société. On est un peu plus plus réservé sur la partie graphique signée Titouan Beaulin. Le dessinateur qui signe ici son premier roman graphique met en scène des décors de campagne et de bois soignés mais les personnages semblent ici esquissés avec des traits irréguliers et des morphologies parfois improbables.

Dessinateur: Titouan Beaulin – Scénariste: Elsa Bordier – Editeur: Jungle, collection RamDam – Prix: 22 euros.

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