LA BAROQUE ÉPOPÉE DU MONDE QUI NE VOULAIT PLUS TOURNER – Volume 1

Le futur empereur d’Omnamül se voit confier la tâche de relancer la rotation du monde. Original, fantasque et convaincant.

Rien ne va plus au royaume d’Omnamül. En dépit des tentatives d’assassinat de son oncle, le jeune Altek s’apprête à être couronné empereur lorsque le monde s’arrête de tourner. La nuit permanente et le froid s’installe sur une face et le jour et la chaleur sur l’autre. Bientôt, les habitants devront trouver refuge dans la petite frange crépusculaire…

« La Baroque Épopée du monde qui ne voulait plus tourner » est une bande dessinée a priori plutôt classique de complot royal mais qui se révèle dès le début surprenante à plus d’un titre. D’abord à cause de son titre à rallonge justement. Ensuite à cause de cette idée originale de monde qui perd cette alternance jour-nuit si importante. Enfin à cause de sa structure narrative même: chapitré en plusieurs actes, l’album a des airs de pièce de théâtre avec ces deux corbeaux commentant régulièrement l’action, des sous-titres d’actes fonctionnant comme des mini-teasers et des personnages fantasques qui semblent parfois s’adresser au lecteur dans d’amusants apartés. Cette dernière technique de narration prenait le risque de faire sortir le lecteur du récit mais finalement on se prend au jeu.

Le scénariste, créateur de la série à succès « Lanfeust de Troy », n’oublie pas non plus l’humour, omniprésent ici qui fait sans cesse osciller l’intrigue prévue sur deux tomes entre la tragédie et la comédie. Franchement, on passe un chouette moment d’autant que le travail graphique détaillé de Dana Dimat (que l’on a déjà pu apprécier notamment sur « Les Elfes noirs » avec le même Arleston), entre fantasy et steampunk, n’est pas en reste.

Dessinatrice: Dana Dimat – Scénariste: Christophe Arleston – Editeur: Drakoo – Prix: 15,90 euros.

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