KOKOSCHKA


Une partie de la vie du peintre autrichien qui en 1912 vit une passion dévorante avec sa muse Alma Mahler. 

En 1912, le jeune peintre autrichien Oskar Kokoschka, extrême en émotion comme en art, rencontre Alma, la veuve du compositeur Gustav Mahler. C’est la naissance d’une passion dévorante où l’art et la folie se mélangent mais qui le mènera aussi à l’un de ses chefs d’oeuvre « La Fiancée du vent « .
« La manière dont l’artiste canalise ses expériences dans ses oeuvres m’intéresse beaucoup: comment il utilise la peinture – mais aussi le théâtre – pour se comprendre lui-même », explique Max Vento. Dans un récit concentré sur une courte période mais bien documenté, l’auteur espagnol nous montre bien le tempérament extrême de cet artiste, classé subversif par la bourgeoisie viennoise (il est dit «peintre dégénéré»), qui semble exclusivement guidé par ses émotions et l’amour en particulier. 
On a un peu de mal toutefois à voir en quoi Oskar Kokoschka est devenu l’un des principaux précurseurs de l’expressionnisme. En ce sens, un dossier documentaire en fin d’album sur cet artiste relativement méconnu en France aurait été bienvenu.
Bémol également dans le traitement graphique de cette biographie partielle avec des oeuvres reproduites pas toujours très ressemblantes et des personnages aux traits souvent figés qui peinent alors à saisir leurs émotions à leur juste mesure.

Dessin et scénario: Max Vento – Editeur : Steinkis – Prix: 25 euros. 

Share