KILLOFER EN CHAIR ET EN FER

Le fidèle robot ménager de Killoffer tombe en panne. Un récit muet invitant à réfléchir à nous et à l’avenir.

Dans un futur proche, Killofer passe son temps entre sa planche à dessin et les occupations du quotidien, sur fond de whisky et de clopes. Une vie tranquille passée en caleçon (au mieux) et qu’il partage avec son fidèle robot domestique jusqu’à ce que celui-ci commence à donner quelques signes de faiblesse…
L’an dernier, le philosophe Dominique Lestel publiait chez Fayard « Machines insurrectionnelles, une théorie post-biologique du vivant », un essai réfléchissant à la notion d' »être vivant » illustré par Killofer. Dans « En chair et en fer », le co-fondateur de la maison d’édition L’Association – qui se met comme souvent en scène – reprend à quelques exceptions près les images issues de l’ouvrage pour former une bande dessinée totalement muette.
Un album singulier, au format à l’italienne et à la couverture métallique qui fonctionne comme un miroir. Logique après tout pour une histoire invitant à la réflexion sur notre rapport à la technologie et l’intelligence artificielle.
Le résultat est un récit aux planches semi-réalistes et détaillées au noir et blanc profond dont certaines cases échappent à notre compréhension mais dont on comprend facilement l’idée générale. Quant au gaufrier de six cases par page, il vient renforcer l’aspect routinier de la vie du personnage principal. A lire.

Dessin et scénario: Killoffer – Editeur: Casterman – Prix: 24 euros.

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