J’AVAIS 7 ANS EN 1975
Entre pattes d’éph et camp naturiste, les souvenirs d’enfance d’une dessinatrice américaine qui avait sept ans en 1975. Un album autobiographique gai et inventif.
D’Ellen Forney, on connaissait « Une case en moins », récit autobiographique dans lequel elle racontait sa maladie – elle a été diagnostiquée bipolaire chronique à l’âge de 30 ans – et le cheminement vers la guérison. Le roman graphique est paru en 2008 aux Etats-Unis, en 2013 chez Delcourt. Dans « J’avais 7 ans en 1975 », publié en 2001 aux Etats-Unis, la dessinatrice américaine est remontée plus loin dans son passé. En 1975, elle avait sept ans et vivait une enfance heureuse dans une famille de la middle class américaine pas tout à fait comme les autres : des parents hippies qui fument de la marijuana, qui vont dans des camps naturistes, qui passent leur dimanche à l’église unitarienne, qui ne parlent pas de « zizi » ou de « zézette » à leurs enfants mais de « pénis » et de « vagin », etc… Mais aussi des parents qui ont des principes éducatifs sérieux.
Si toutes les anecdotes ne rappelleront pas des souvenirs aux lecteurs, soit parce que leur famille était plus « conventionnelle », soit parce qu’ils n’étaient simplement pas nés, ce n’est pas bien grave. Car dans cet album, il est avant tout question de l’universalité de l’enfance, ses jeux, ses bêtises, ses peurs, ses secrets, ses apprentissages… A la fois témoignage plein de drôlerie et joli hommage à ses parents, le travail d’Ellen Forney est extrêmement vivant. Comme dans « Une case en moins », le découpage est inventif et la dessinatrice américaine s’amuse à insérer des reproductions de photos, des listes, etc.
Ellen Forney travaille actuellement à son prochain roman graphique qui sera publié lui aussi chez Delcourt.
Dessin et scénario : Ellen Forney – Editeur : Delcourt, collection Outsider – Prix : 16,95 euros.