HIMARI HOUSE

Une Japonaise, une Coréenne et une Singapourienne en colocation au Japon pour leurs études. Del d découverte de cultures différentes à la découverte de soi il n’y a qu’un pas. Une chronique sociale sensible.

Nao a quitté le Japon pour les Etats-Unis avec ses parents à l’âge de trois ans. Afin de renouer avec ses racines et d’apprendre le japonais, elle s’installe à Tokyo dans une maison en colocation avec notamment Hyejung et Tina, respectivement coréenne et singapourienne. Le trio partage leur quotidien et suivent les mêmes cours à l’institut de langue.
A travers cet épais roman graphique à l’ambiance simple et joyeuse, l’Américaine Harmony Becker (« Nous étions les ennemis ») raconte ainsi le quotidien de trois jeunes femmes (les garçons de la colocation restent globalement à l’arrière-plan) un peu en perte de repères qui en découvrant d’autres cultures vont aussi se découvrir elles-mêmes et s’émanciper. Il n’y a pas de grands rebondissements dans cette chronique tout en noir et blanc, juste des tranches de vie et des réflexions sur l’identité, mais l’ensemble est plein de sensibilité avec ce petit quelque chose de « L’Auberge espagnole ».
Graphiquement, on aurait aimé davantage de détails dans les décors, histoire d’en découvrir un peu plus sur le Japon mais le lecteur baigne tout de même dans l’ambiance nippone avec la plupart des dialogues écrits en japonais (parfois aussi en Coréen quand le récit s’intéresse particulièrement au passé de Hyejung), sous-titrés en français. C’est original, certes un peu lourd sur la longueur mais les lecteurs apprenant le japonais y trouveront un intérêt indéniable!

Dessin et scénario: Harmony Becker – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 20 euros.

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