GUNFIGHTER – Tome 1
Une famille de ranchers qui a maille à partir avec son voisin riche propriétaire terrien recueille un « gunfighter » blessé. Un western classique mais de qualité.
Nous sommes dans les plaines du Colorado en 1886 et une famille de ranchers trouve sur ses terres un individu inanimé grièvement blessé. L’homme se rétablit doucement et découvre les problèmes financiers de ses hôtes et le conflit qui les oppose à leur voisin, puissant propriétaire terrien aux méthodes d’élevage totalement différentes.
Le western est revenu à la mode depuis plusieurs années mais qui s’en plaindra, surtout quand il est bien fait. Réaliste et fidèle aux codes du genre, « Gunfighter » s’annonce certes hyper classique: la fine gâchette sortie de nulle part au lourd passé qui vient en aide à ses gentils sauveurs face aux méchants riches du coin, le tout saupoudré de quelques secrets de famille. Mais les personnages sont bien campés, l’univers décrit est crédible et l’utilisation d’un fait historique est plutôt intéressante: l’invention du fil de fer barbelé (« la corde du diable ») en 1874 qui a rapidement révolutionné l’élevage, non sans provoqué de nombreux conflits. Preuve de son importance, son arrivée coïnciderait avec la fin de la Conquête de l’Ouest… Le trait réaliste et le découpage de Michel Rouge (« Comanche », le tome 3 de « Marshall Blueberry ») sont sur la même ligne classique mais cela n’empêche pas les planches d’offrir de belles séquences, en particulier la scène nocturne d’orage en début d’album. Résultat, « Gunfighter » se lit d’une traite.
Dessinateur: Michel Rouge – Scénariste: Christophe Bec – Editeur: Glénat – Prix: 14,50 euros.
– Lire l’interview de Christophe Bec: « Mon premier vrai western »