LA VENIN – Tome 1. Déluge de feu
Une jeune femme débarque dans une petite ville minière du Colorado. Une histoire de vengeance et une femme comme héros dans un western respectant les codes du genre.
Fille d’une prostituée, Emily débarque dans une petite ville minière du Colorado pour retrouver son fiancé, mort en fait depuis deux semaines… Sans le sou, la belle jeune femme accepte alors de travailler dans le saloon-bordel local. Mais si tout ceci faisait en réalité partie d’un vaste plan de vengeance imaginé par Emily?
Des femmes héroïnes, le western n’en compte guère. Inspirée par Claudia Cardinale dans « Il était une fois dans l’Ouest » – personnage « sous-exploité », selon Laurent Astier -, Emily est loin de la figure féminine de faire-valoir habituelle. Quelles sont les motivations de la jeune femme? Jouant avec les flashbacks depuis son enfance qui montre la relation forte entre Emily et sa mère, faisant voyager son héroïne à travers les Etats-Unis, Astier ne livre pour l’instant aucune réponse, construisant petit à petit dans un décor classique un personnage féminin complexe et riche dont les « carnets » en fin d’album viennent encore renforcer l’épaisseur. Froide, déterminée, cette sorte de Calamity Jane (mais qui conserve sa féminité), pour laquelle l’auteur de « Cellule poison » a choisi de féminiser le mot « venin », suscite la curiosité, accroche le lecteur tout en respectant les codes du genre. Les quatre tomes suivants diront si on a bien fait.
Dessin et scénario: Laurent Astier – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 15 euros.
– http://toutenbd.com/actualites/article/laurent-astier-un-hommage-a