GODMAN – Tome 1. Au nom de moi

Dieu est un jeune fumiste qui, bien malgré lui, va devoir résoudre une affaire de kidnapping d’enfant. Une aventure sympathique mi-parodie mi-récit de super héros.

Il ne fait pas de miracle, ne porte ni barbe, ni couronne d’épines sur la tête mais il a un corps plus solide que l’acier et est capable de voler comme Superman. Dans « Godman » du jeune Jonathan Munoz (« Un léger bruit dans le moteur, prix du polar SNCF 2013), Dieu est un jeune homme blasé, qui se prénomme Charles, s’ennuie et passe ses journées à boire des bières et toucher les seins des jeunes femmes. Mais pas facile pour lui de se balader en ville incognito alors qu’il est vénéré par tous. D’ailleurs une fillette de huit ans est kidnappée parce que des bandits l’ont pris pour sa fille.

Faire de Dieu un ado branleur et égoïste est audacieux mais offre surtout une bonne occasion de se moquer de la surmédiatisation et du fanatisme religieux en dehors de toute logique (après tout, qu’est ce qui prouve que Charles est Dieu hormis ses quelques pouvoirs?) mais toujours avec légèreté, le tout à travers des personnages attachants (même cette vraie tête à claques de Charles!) et un humour un peu coquin façon Fluide Glacial. Rien de miraculeux donc mais un moment de lecture sympathique avec encore assez de zones d’ombre pour de prochaines aventures de Godman.

Dessin et scénario: Jonathan Munoz – Editeur: Fluide Glacial – Prix: 14,50 euros.

L’interview de Jonathan Munoz sur « Godman »

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