GANTZ – Tome 5

Un manga futuriste au scénario de base accrocheur mais qui s’adresse surtout en fin de compte à un lectorat masculin, voire machiste.

Deux adolescents censés être morts, étrangement revenus à la vie afin de tuer des envahisseurs extra-terrestres sur l’ordre d’une mystérieuse sphère. Dans ce nouvel opus, Keï est en mauvaise posture: encerclé par une horde de martiens-Tanaka, il tombe nez à nez avec celui qu’il présume être le « boss », une espèce d’oiseau géant aux griffes et au bec acérés.

Qu’est-ce que cette sphère noire et qui la dirige?, Qui sont ces extra-terrestres qu’il faut éliminer? Nos héros sont-ils réellement morts? Sont-ils dans un jeu de TV réalité comme le laissent supposer les scores que leur donne la sphère après la mort de l’oiseau géant ? Les questions que l’on se posait à la lecture des précédents volumes sont toujours là. Et la lecture du tome 5 ne nous en apprend guère plus, l’intrigue n’avance pas malheureusement. Le scénario de base est pourtant alléchant et rappelle le film de Vincenzo Natali, « Cube », en plus dynamique: des personnages très différents les uns des autres qui se réveillent au même endroit pour une raison inconnue, obligés de collaborer pour rester en vie.

Si on est en manque d’explication, on ne risque pas en tout cas de manquer de petites scènes érotiques et de jeunes filles à demi nues à la poitrine extremement généreuse. Oky Hiroya s’est visiblement régalé à les répartir tout au long du manga et à chaque ouverture de chapitre. Cerise sur le gâteau pour le lecteur amateur de (très) grosses poitrines, il aura même droit à un dessin en couleur dans les premières pages, juste pour le plaisir.

Car c’est sans doute cela le vrai problème de « Gantz »: mise à part celle de se rincer l’œil, les poses suggestives et les scènes de sexe ne semblent pas avoir de justification pour le scénario. Ces scènes plutôt vulgaires, tout droit sorties de fantasmes d’adolescents, tombent donc comme un cheveu sur la soupe et cassent l’ambiance du manga.

Dommage car le dessin réaliste est clair (assisté par ordinateur), le cadrage efficace et les scènes d’action sont réussies. Avec une mention spéciale pour la jaquette.

Tonkam

Share