ET ON TUERA TOUS LES AFFREUX
Toutes les femmes désirent Rocky Bailey et son corps parfait. Le Dr Schultz aussi qui rêve de créer un monde idéal où il n’y aura que des gens beaux. Adaptation d’un roman burlesque de Vernon Sullivan alias Boris Vian. Surprenant.
Sous le pseudo de Vernon Sullivan, Boris Vian a écrit quatre romans entre 1946 et 1950. Après avoir publié les trois premiers, Glénat propose cette fois de découvrir une oeuvre un peu différente, une sorte de pastiche burlesque singulier: Rocky Bailey est beau à damner mais il a décidé de rester vierge jusqu’à ses 20 ans. Jusqu’au jour où il se fait enlever par le docteur Schutz qui tente de le forcer à avoir une relation sexuelle avec une superbe jeune fille… Sorti de ce mauvais pas, Rocky décide ensuite d’enquêter sur les étranges motivations du savant.
Dans le respect de l’oeuvre originale, Jean-David Morvan déroule un récit riche en péripéties et mêlant humour, érotisme mais aussi American Way of life, culte de la beauté et eugénisme. La partie graphique et ses plastiques parfaites ont d’ailleurs été confiées à un spécialiste, l’Argentin Ignacio Noé qui a déjà travaillé avec JD Morvan (« Helldorado ») mais qui est aussi connu pour ses albums érotiques (« La diète », « Le couvent infernal »). Ici, le côté série Z de science-fiction est donc assumé mais l’histoire s’avère tellement absurde que l’on a tout de même un peu de mal à passer au dessus du second degré pour vraiment l’apprécier. Surtout sur une centaine de pages.
Dessinateur: Ignacio Noé – Scénariste: Jean-David Morvan, d’après l’oeuvre de Vernon Sullivan/Boris Vian – Editeur: Glénat – Prix: 19,50 euros.