EILEEN GRAY, une maison sous le soleil
Zoom sur l’architecte Eileen Gray et en particulier sur la villa E-1027 construite dans les Années folles. Un portrait un peu succinct.
L’Irlandaise Eileen Gray n’est pas la plus connue des architectes. Et il aura fallu attendre longtemps avant que sa villa E-1027 soit considérée comme une oeuvre phare du design. Plus que l’histoire de sa créatrice, « Eileen Gray, une maison sous le soleil » raconte celle de cette maison construite à Roquebrune-Cap Martin en 1929 pour son amant l’architecte Jean Badovici. L’album tout en élégants crayonnés et en teintes douces raconte aussi comment quelques années plus tard Le Corbusier, encouragé par Badovici, y peindra neuf fresques murales, à l’encontre de la démarche architecturale de l’Irlandaise.
Si la bande dessinée a le mérite de mettre en lumière une architecte méconnue, éclipsée par ses pairs masculins, force est de constater qu’on reste un peu sur notre faim. Certes l’accent est mis sur ces incroyables années folles, période d’intense activité culturelle et artistique, mais on aurait aussi aimé en découvrir davantage sur la villa, son intérieur, sur le travail en général de l’héroïne et sur sa philosophie en matière architecturale. Ce n’est qu’esquissé ici et l’on a un peu l’impression d’en apprendre davantage dans l’avant-propos, l’épilogue et les biographies des personnes ayant gravité autour d’Eileen Gray, décédée en 1976. La villa E-1027 a été inscrite au titre des Monuments historiques en 2000.
Dessinatrice : Zosia Dzierzawska – Scénariste : Charlotte Malterre-Barthes – Editeur : Dargaud – Prix : 19,99 euros.