EDMUND KEMPER – L’Ogre de Santa Cruz
Retour sur le parcours terrifiant d’un tueur en série nécrophile et violeur. Une série toujours aussi glaçante.
Le logo « public averti » sur la couverture n’est pas de trop. Après Ted Bundy, Michel Fourniret ou Gerard Schaefer, ce nouveau volume de la collection « Stéphane Bourgoin présente les serial killers » s’intéresse au parcours d’un monstre de plus de deux mètres pour 160 kg, un tueur en série nécrophile et violeur détenu depuis avril 1973 et l’âge de 25 ans, dans la prison de Vacaville en Californie: Edmund Kemper.
Non sans traîner une série de polémiques dans son sillage – l’album consacré à Michel Fourniret retiré de la vente à la demande d’une victime, une pétition réclamant l’arrêt pur et simple de la collection prévue en 30 tomes, l’aveu par Stéphane Bourgoin qu’il a menti sur une bonne partie de ses faits d’arme – la collection poursuit donc ses portraits glaçants avec comme toujours une alternance entre les faits eux-mêmes et l’interview du criminel en prison par Etienne Jallieu, le pseudo de Bourgoin. Le trait est sans fioriture, le ton froid et clinique, les décors minimalistes. L’objectif du scénariste est notamment de mettre en évidence le rapport supposé entre l’horreur des actes commis par Kemper (de l’assassinat de ses grand-parents à l’âge de 15 ans à celui de sa mère tyrannique en passant par ceux de plusieurs jeunes femmes) aux 145 de QI et son enfance faite de mauvais traitements et d’humiliations, sans lésiner sur les détails morbides. Détails que l’on retrouve dans le dossier final agrémenté de nombreuses photos d’époque.
Dessinateurs: Roy Allan Martinez et Mauro Vargas – Scénariste: Jean-David Morvan – Editeur: Glénat – Prix: 17,50 euros.