ECOLINE

Ecoline a été élevée pour devenir chien de garde. Or elle aspire à une voie différente, tournée vers les arts et la peinture. Une fable animalière tout public et toute en délicatesse.

« Ecoline » ou comment à force de persévérance et malgré les embûches, il est possible d’échapper à une destinée toute tracée. Ce destin, c’est celui d’une petite chienne qui plutôt que de protéger la ferme préfère peindre, au grand dam de son père chien de berger. Finalement forcée à l’exil, elle débarque dans un Paris en plein travaux avant l’Exposition universelle de 1889.
« Ecoline » est une jolie fable qui transpose la complexité des sentiments humains dans des animaux (le chien policier Fédor, la chatte danseuse Musette, le pigeon bohème Raoul…), lui donnant ainsi un caractère grand public à double niveau de lecture. Dans ce Paris de carte postale où les hommes et les animaux vivent dans deux mondes parallèles en se rencontrant parfois, on pense un peu à « Ratatouille » ou aux « Aristochats » notamment. Le charmant et fluide récit de Stephen Desberg (« Le Scorpion », « IR$ ») est appuyé par la délicatesse du dessin de la mexicaine Ana Teresa Martinez (« Cher abuelo », « Arthur et l’épée ») aux couleurs pastels qui rappelle parfois des tableaux d’impressionnistes et nous emmène de Montmartre aux bords de Marne en passant par les soirées du Moulin Rouge ou la Tour Eiffel en construction.

Dessinatrice: Ana Teresa Martinez – Scénariste: Stephen Desberg – Editeur: Grand Angle – Prix: 16,90 euros.

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