DANS LES LIGNES DE LA MER

Perturbée par la mort de son mari, Manon manque de se noyer et est sauvée par un vieux marin. Un récit ésotérique destiné à promouvoir en BD les fameux marinières Saint James. Peu convaincant.

En se promenant sur la plage, Manon croit voir au large le bateau d’Elio son mari disparu en mer. Sans réfléchir, elle se précipite dans l’eau et est sauvée in extremis de la noyade par Léan, un vieux marin qui l’embarque sur son voilier.
Comment réapprendre à vivre après la mort d’un mort, c’est le sujet de ce one-shot qui vise aussi à rendre hommage à la marinière, le célèbre pull marin Saint James! Si plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer l’origine de ses fameuses rayures – une façon de repérer les marins tombés à l’eau ou d’économiser la teinture bleu indigo qui coûtait cher… -, Tom Graffin a préféré une explication plus ésotérique: et si la mer parlait aux hommes en glissant des messages codés dans les rayures de leurs marinière, « un peu comme si l’Eternel s’adressait à nous pour nous dire que rien ne meurt »?
Si le récit ne se présente pas comme une publicité et offre des planches plutôt réalistes signées Nathalie Ferlut et Thierry Leprévost pour la colorisation, le scénario est lui très tiré par les cheveux. C’est une espèce de rêve initiatique rattaché assez artificiellement à la marinière avec plein de marins vêtus des pulls typiques et en prime des références que l’on comprend à la lecture du dossier final de présentation de Saint James, comme le choix du cadre près du Mont Saint Michel où sont établis les ateliers, Léan qui erre sur l’océan depuis 1889, année de la création de la marque, ou le gardien du phare de l’île des marins qui s’appelle James…
Sachez en tout cas qu’une marinière fabriquée par les ateliers Saint James nécessite 104 fleurs de coton, 4,4 kilomètres de fil, cinq jours de confection et onze étapes de production.

Dessinatrice: Nathalie Ferlut – Scénariste: Tom Graffin – Éditeur: Grand Angle – Prix: 18,90 euros.

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