CAMBRIOLEURS – Tome 1. Les oiseaux de proie
Voler de l’argent aux trafiquants. Pratique mais risqué. Première partie d’un diptyque sombre mais qui ne convainc pas.
L’avantage de cambrioler les trafiquants de drogue, c’est qu’ils ne porteront pas plainte. En revanche, mieux vaut ne pas se faire prendre… Cette nuit là, Elias et Ruben sont en train de voler des caisses pleines de comprimés de benzidine quand deux types en colère débarquent.
La crise touche aussi le milieu du crime organisé. Moins d’argent à voler, moins de butin, ouverture des frontières presque sans contrôle… résultat les bandits se bouffent entre eux et, dans ces conditions, difficile de faire confiance à qui que ce soit. Cette idée est le fil conducteur des « Cambrioleurs », diptyque signé Jake Raynal, l’auteur de chroniques fantastiques et absurdes réunies dans « Combustion spontanée » et « Esprit frappeur ». Mais à trop vouloir garder aux protagonistes leur caractère distant et secret, Raynal ne parvient pas à nous faire entrer dans cet univers sombre et glauque qui se déroule entièrement de nuit. D’Amsterdam à Berlin en passant par Hambourg et Mostar, on ne s’attache finalement à aucun personnage dans ce premier opus, d’autant que, graphiquement, ils sont bien souvent difficiles à reconnaître sans certains détails vestimentaires. Pour le coup, les « Cambrioleurs » font chou blanc ici.