BUG – Tome 1

2041. Le monde est victime d’un black-out numérique total aux conséquences dramatiques. Un récit d’anticipation intrigant signé Bilal.

Un nouvel album d’Enki Bilal est toujours un petit évènement. A 66 ans et après une pause, l’artiste multi-facettes revient aujourd’hui à la bande dessinée avec « Bug ». Un thriller d’anticipation sur le thème des conséquences dramatiques d’un black-out numérique. Nous sommes en décembre 2041 et le monde entier se rend compte que la moindre donnée informatique a été mystérieusement aspirée. Parallèlement, Cameron Hobb, un cosmonaute revenant de mission sur Mars, se retrouve infecté par un alien en forme d’insecte. Rapidement, on se rend compte qu’il a accès à l’ensemble des données perdues…

Plongeant le lecteur immédiatement dans le bain, l’auteur de « La Foire aux immortels » dresse au fil des pages un monde pas si éloigné du nôtre mais à la dépendance numérique poussée à l’extrême. L’intrigue plaçant Cameron Hobb au centre de toutes les convoitises est rondement menée, l’apparition d’un psychopathe inattendue et les exemples de conséquences à la perte des données – de la perte des contacts téléphoniques à la mort des porteurs d’implants médicaux numériques et aux avions qui s’écrasent en passant par l’obligation de publier des journaux sans correcteur orthographique – sont bien intégrées au récit. Il n’y a rien de véritablement novateur mais le premier tome donne tout de même envie d’ouvrir le deuxième d’autant qu’on retrouve le trait si séduisant de Bilal et même le fameux bleu des cheveux de Jill Bioskop dans « La Femme piège ».

Dessin et scénario: Enki Bilal – Editeur: Casterman – Prix: 18 euros.

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