BUFFALO RUNNER

Un vieux cow-boy sauve une jeune fille attaquée par des bandits. Reste à attendre, armes aux poings, le reste de la troupe… Un western rude et prenant qui raconte un pan de l’histoire américaine.

1896. En route pour l’Eldorado californien, un père et ses deux enfants se font attaquer par des bandits. Seule la jeune Mary en réchappe, sauvée par l’intervention d’Ed Fisher. Mais le vieux cow-boy solitaire qui s’est réfugié avec elle dans une maison en ruine sait que les acolytes des bandits tués donneront l’assaut à l’aube. Il décide de confectionner des munitions durant la nuit et en profite pour raconter sa vie à Mary…

Il regorge de cow-boys, d’indiens, de chevauchées dans le désert poussiéreux et de gâchettes faciles mais « Buffalo Runner » – le nom donné aux tueurs de bisons – n’est pas un western classique. Car l’histoire de Fisher ainsi narrée (une vie pathétique où il a exercé toutes sortes de métiers et perdu tous ceux qu’il aimait) c’est l’histoire de la confrontation des colons avec les indiens, du massacre des bisons qui affame les tribus, de l’essor du commerce des peaux et des lignes de chemins de fer, c’est celle aussi de la Guerre de sécession. Bref, Tiburce Oger (« La piste des ombres », « Gorn ») raconte avec minutie et en 80 pages tout un pan de l’histoire américaine à travers de belles planches au trait fin. Cerise sur le gâteau, le one-shot se clôt par une grosse surprise que rien ne laissait augurer.

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