BERTIN TIMBERT GRAND REPORTER – Tome 1. Panique sur la PQR

Quand tous les reportages de Bertin Timbert, journaliste dans un canard local, provoquent des catastrophes en chaîne… Humour noir et ton décalé à la Une.

Tout petit déjà, Bertin Timbert rêvait d’être reporter comme Tintin. Alors quand après ses études, il intègre la rédaction de L’Écho du Mont-de-Dour-Uduluc, c’est avec enthousiasme qu’il se rend sur son premier reportage: les noces de diamant du couple Rabiaux.

Sous un trait ligne claire que le dessinateur toulousain Devig avait déjà utilisé pour ses « Aventures de Scott Leblanc » à l’humour incisif, « Bertin Timbert grand reporter » déroule dix histoires de quatre pages au principe identique: Bébert – qui préférerait qu’on l’appelle Tintin – part couvrir une info avec la bénédiction de son rédac’chef et de sa secrétaire de rédaction un brin allumeuse. C’est du lourd, Bébert! Mais invariablement, les évènements dérapent, provoquant d’horribles drames. Le ressort humoristique tient dans le décalage qu’il y a entre le dessin « gentil », le héros ingénu et flegmatique et ses reportages légers d’une part, les conclusions bien gores imaginées avec Derycke (« Les diablitos ») et la hiérarchisation de l’info dans le journal du lendemain d’autre part. Le résultat est un concentré d’humour noir plutôt drôle, du moins dans les premières histoires où l’effet de surprise joue à plein. Les situations rocambolesques et la violence qui en découle sont ensuite moins convaincantes.

Dessinateur: Devig – Scénariste: Jean Derycke – Editeur: Fluide Glacial – Prix: 14,50 euros.

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