BALLE TRAGIQUE POUR UNE SÉRIE Z
Jimmy White, acteur abonné aux seconds rôles, se retrouve au premier plan dans une affaire de meurtres. Un polar bien construit et prenant.
Après le captivant polar en deux tomes « Trou de mémoire », Roger Seiter et Pascal Regnauld continuent sur le même registre avec cette fois un one-shot en plein âge d’or d’Hollywood, à la fin des années 50. Mais le doré n’est qu’en façade, Jimmy White le sait bien lui qui se désespère de ne jouer que des rôles de second plan, d’être pris à la gorge par une dette de jeu de 5.000 dollars auprès d’un mafieux et surtout d’apprendre que sa petite-amie Sally Davis le trompe avec un producteur. Et le pire est à venir, d’autant que l’inspecteur Jason Boyd l’a dans son viseur depuis une vieille affaire…
De « trou de mémoire », « Balle tragique pour une série Z » a gardé le gila monster (un lézard d’Amérique du Nord connu pour son incroyable ténacité lorsqu’il tient une proie dans ses mâchoires), les flics pugnaces, la voix off, le trait anguleux et la quasi bichromie ponctuée de pointes de rouge. Les auteurs ont ajouté une bonne galerie de personnages dont des comédiens existants et fictifs, un héros malchanceux et une intrigue accrocheuse, pleine de faux semblants qui réussit bien à brouiller les pistes.
Dessinateur: Pascal Regnauld – Scénariste: Roger Seiter – Editeur: Glénat, collection Treize étrange – Prix: 17 euros.