BAGNARD DE GUERRE

Tirancourt est condamné au bagne. Une plongée efficace dans l’enfer de Cayenne.

Après « Pinard de guerre », l’histoire de Ferdinand Tirancourt, négociant qui ravitaillait en vin les combattants des champs de bataille de la Première Guerre mondiale, continue. Accusé d’avoir déserté mais ayant échappé au peloton d’exécution grâce à un acte héroïque, le bonhomme est envoyé au bagne en Guyane. Autrement dit, tout droit en enfer.
Tirancourt, c’est un personnage détestable devenu au fil des pages un héros qui, dans ce nouvel opus, continue de se bonifier comme le bon vin, courageux et fidèle en amitié.
Comme il restituait déjà avec réalisme l’horreur des tranchées, Francis Porcel («Dans mon village on mangeait des chats» avec Pelaez au scénario) n’élude pas la réalité du bagne, la moiteur et les moustiques, les maladies, les mauvais traitements infligés par les surveillants, les pots de vin, la violence entre prisonniers et les évasions risquées. En soi, c’est assez classique mais l’aventure est bien construite par Philippe Pelaez (« Un peu de tarte aux épinards », « Puisqu’il faut des hommes ») et réserve toute de même quelques surprises. Alors bonne nouvelle, un troisième volet est dans les tuyaux avec un titre du genre « Mexicain de guerre » ou « Poncho de guerre ». Le voyage continue!

Dessinateur: Francis Porcel – Scénariste : Philippe Pelaez – Editeur: Grand Angle – Prix: 14,90 euros.

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