APRÈS LA PSY, LE BEAU TEMPS? – Emilie voit quelqu’un
Fatiguée de traîner son mal-être, Émilie commence une thérapie. Une chronique sociale pleine d’humour qui propose aussi une approche didactique de la psychanalyse.
Emilie Geoly a, comme on dit, tout pour être heureuse: un métier (professeure des écoles), une passion (la peinture), deux amis fidèles, une famille aimante et aussi un petit-ami qui, certes, l’agace de plus en plus. Pourtant, quelque chose cloche, quelque chose de profond et d’indéfinissable, un mal-être constant. Sur les conseils d’un ami, elle décide de consulter une psy.
Regroupant les deux tomes de la série « Emilie voit quelqu’un » parus en 2015 et 2017 mais avec une fin inédite, « Après la psy, le beau temps? » raconte le long cheminement introspectif de la trentenaire jusqu’à la guérison. On suit ainsi le quotidien d’Emilie que ce soit chez sa psy, à son travail, avec ses amis ou sa famille (finalement pas mieux dans leur peau que l’héroïne!). Le trait est simple mais agréable et expressif, le ton est un mélange d’humour et de tendresse qui rend vraiment attachant ce drôle de personnage aux airs de Mary Poppins miniature et qui évolue avec subtilité et réalisme.
Intéressant bonus que l’on doit à la formation professionnelle de Théa Rojzman en thérapie sociale, le récit est entrecoupé – schémas à l’appui – de parenthèses explicatives sur différentes notions liées à la psychanalyse et la psychologie qui permettent de mieux comprendre ce que ressent Emilie mais aussi d’élargir le propos. Une sorte de « Psychanalyse pour les nuls » en quelque sorte mais par le biais de la fiction et de l’humour.
Dessinatrice: Anne Rouquette – Scénariste: Théa Rojzman – Editeur: Fluide Glacial – Prix: 24,90 euros.