ANATOLE(S)

La vie d’un homme lambda, de sa naissance à sa mort, via une page par année d’existence. Un pari ambitieux. Un peu trop.

Quand Anatole est né, il pesait 3,5kg. Lorsqu’il est mort, 78 ans plus tard, le poids de ses cendres après crémation faisait aussi 3,5kg… En racontant la vie d’un homme lambda sur le principe d’une page de six cases par année d’existence, James (« Dans mon openspace », « meurtre à la compta », « Sales mômes, sales vieux »), a eu une idée plutôt intéressante et ambitieuse. On voit Anatole grandir, vivre en société, travailler, fonder une famille, divorcer, retrouver l’amour, vieillir avec de plus en plus de rides et de moins en moins de cheveux. Bref autant d’instantanés du quotidien dans lesquels le lecteur se retrouvera forcément.
Le trait est simple, les cases varient peu d’une scène à l’autre tandis que le ton se fait humoristique, cynique souvent, tendre parfois. Mais « Anatole(s) », à l’image du personnage principal, manque tout de même d’un peu de relief pour être vraiment enthousiasmant. Une vie unique – mais au bout du compte très universelle – est-elle forcément un peu ennuyeuse?

Dessin et scénario: James – Editeur: Fluide Glacial – Prix: 12,90 euros.

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