Prison avec sursis pour avoir menacé Bastien Vivès

Cinq personnes ont été condamnées à Paris à des peines de deux à sept mois avec sursis.

Ils comparaissaient pour des messages postés sur les réseaux sociaux dans lesquels ils menaçaient de mort ou de violences l’auteur de BD Bastien Vivès au coeur d’une vive polémique qui avait conduit le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2023 à retirer son exposition de la programmation. Ces trois hommes et deux femmes de 21 à 31 ans ont été condamnés le 13 juin 2023 à des peines de deux à sept mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris. Ils devront aussi verser chacun de 500 à 1.000 euros au dessinateur, au titre de son préjudice moral, plus 500 euros pour ses frais d’avocat. L’un des prévenus était notamment poursuivi pour avoir envoyé à Bastien Vivès, depuis son compte Instagram, une image de kalachnikov accompagnée de la mention « ure for pedophelia» (remède contre la pédophilie).

Au coeur de la polémique entourant Bastien Vivès, des accusations d’apologie de l’inceste et de la pédopornographie dans certains de ses albums («Les Melons de la Colère», «La décharge mentale», «Petit Paul»). Les associations Innocence en danger et Fondation pour l’enfance avait porté plainte et une enquête pour diffusion d’images pédopornographiques avait été confiée à la Brigade de protection des mineurs par le parquet de Nanterre. Depuis, les plaintes concernant cet album ont été classées sans suite selon l’avocat de l’auteur de «Polina» et l’enquête est toujours en cours.

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