Le Grand Prix Artémisia 2022 à «Gianna»

Le roman graphique de l’Italienne Arianna Melone raconte les années de plomb dans son pays.

L’association Artémisia a décerné son Grand Prix 2022 à l’Italienne Arianna Melone née en 1996 pour sa bande dessinée «Gianna» publié en 2020 en version originale puis en français en 2021 chez Albin Michel. L’histoire se déroule en 1977, dans l’Italie des années de plomb. Dans le tumulte des manifestations étudiantes de Bologne, la jolie Gianna travaille dur, enchaîne les petits boulots et milite pour les causes de son temps : l’universalisme, l’égalité des chances, ou le droit à l’avortement.
Le jury d’Artémisia attribue tous les ans un Grand Prix pour récompenser une femme autrice de BD, pour saluer son oeuvre, l’encourager, rendre le travail des femmes dans la BD plus visible, lutter contre la discrimination passive, contre les multiples plafonds de verre qui continuent de limiter la percée des autrices, des dessinatrices, des scénaristes, des créatrices, pour que de leur art, leur créativité, leur génie, etc.
« Gianna » était en concurrence avec 14 autres albums, dont « Le Bal des folles » également dessinée par Arianna Melone:

  • « Alicia prima ballerina assoluta » de Eileen Hofer et Mayalen Goust (Rue de Sèvres)
  • « A Pink Story » de Kate Charlesworth (Casterman)
  • « Bal des folles » de Véro Cazot (d’après Victoria Mas) et Arianna Melone (Albin Michel)
  • « Dessiner encore » par Coco (Les Arènes)
  • « Falaise » de Manon Debaye (Sarbacane)
  • « Grâce » de Emmi Valve (ça et là)
  • « Iris, deux fois » de Anne Laure Reboulet et Naomi Reboul (Sarbacane)
  • « J’ai vu les soucoupes volantes » de Sandrine Kerion (La Boîte à Bulles)
  • « Jardin secret, première partie » de Maud Begon, d’après Frances H. Burnett (Dargaud)
  • « Jours de sable » de Aimée De Jongh (Dargaud)
  • « Nellie Bly » de Virginie Ollagnier et Carole Maurel (Glénat)
  • « Queenie, la marraine de Harlem » de Aurélie Levy et Elisabeth Colomba (Anne Carrère)
  • « René.e aux bois dormants » de Elene Usdin (Sarbacane)
  • « Solon » de Elisabeth Voyame (d’après un roman de Martine Ruchat) (Antipodes)

Le Grand Prix Artemisia 2021 avait été remis à la Finlandaise Tiitu Takalo pour son roman graphique «Moi, Mikko et Annikki», paru aux éditions Rue de l’échiquier. Un Prix Spécial avait été décerné à Olga Lavrentieva pour « Sorvilo ».

Share