Festival d’Angoulême 2014: l’expo sur les « femmes de réconfort » ne plait pas à tout le monde

Une ONG féministe et japonaise dénonce l’expo « Fleurs qui ne se fanent pas », pétition à l’appui.

« Fleurs qui ne se fanent pas », l’exposition collective du 41e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême consacrée au douloureux sujet des « femmes de réconfort » a du mal à passer chez certains. Initiée conjointement par le gouvernement coréen, une association privée (l’Association coréenne pour le manhwa) et une institution publique (le Komacon, Korea Manhwa Contents Agency), l’exposition raconte la mise en place, par l’armée impériale japonaise, du système d’esclavage sexuel de plus de 200.000 femmes coréennes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dans une pétition de 12.340 signataires adressée depuis le Japon au Festival d’Angoulême et au quotidien Charente Libre notamment, l’association des femmes pour la justice et la paix Nadeshiko Action s’insurge pourtant: « On ne nie pas l’existence des ‘‘femmes de réconfort ». Mais elles n’étaient ni 200.000, ni enlevées, ni forcées par l’armée impériale japonaise ! Ce ne sont que mensonges et histoires sans fondement ». « Le gouvernement coréen manipule le festival d’Angoulême comme sur un champ de bataille politique et diplomatique » poursuit Yumiko Yamamoto, déléguée générale de l’association…

L’oeuvre principale mise en lumière par l’exposition est « Chanson de l’espoir du papillon » de Jeong Ki-young et Kim Gwang-sung. Mais les lecteurs, intéressés par le sujet et qui ne seront pas à Angoulême, pourront également se procurer « Femmes de réconfort » de Jung Kyung-a, paru aux éditions 6 Pieds sous terre en 2007.

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