Bastien Vivès présente ses excuses pour ses propos

Accusé de banaliser et faire l’apologie de l’inceste et de la pédopornographie, l’auteur de BD a assuré n’avoir « à aucun moment voulu blesser des victimes de crimes et abus sexuels ».

Au coeur de la polémique, Bastien Vivès réagit. Il y a quelques jours, les organisateurs du Festival international d’Angoulême 2023 ont annoncé le retrait de son exposition – «Dans les yeux de Bastien Vivès» – de la programmation après des « menaces » ayant visé l’auteur de BD et le succès d’une pétition en ligne dénonçant «la banalisation et l’apologie de l’inceste et de la pédocriminalité». Les détracteurs de Bastien Vivès lui reprochent des oeuvres, comme « Petit Paul » ou « La Décharge mentale », et des propos. Les albums « s’inscrivent dans un genre burlesque humoristique. Ce ton provocateur, il m’est arrivé de le reprendre parfois, de manière maladroite, dans mes interviews », écrit-il sur Instagram.

« Aujourd’hui je me rends compte qu’au-delà de mes œuvres, ce sont surtout mes propos qui ont choqué », poursuit l’auteur de «Lastman» et de «Polina». « Mais à aucun moment je n’ai voulu blesser des victimes de crimes et abus sexuels. Et je tiens évidemment, si mes propos ont pu heurter ces personnes, à leur présenter mes plus sincères excuses ». Bastien Vivès s’est particulièrement excusé vis-à-vis de la dessinatrice Emma, dont il s’était violemment moqué en 2017 sous pseudonyme: « Je regrette sincèrement certains de mes propos, et plus particulièrement ceux à l’encontre de la dessinatrice Emma posté sur mon mur Facebook envers laquelle je tiens à m’excuser. C’était gratuitement violent, irrespectueux et surtout indigne ».

La secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel, a « salué le fait que Bastien Vivès a(it) remarqué enfin l’impact extrêmement violent de ses dessins et de ses propos sur de très nombreuses victimes ». Sur France Info, elle a ajouté: « Il m’apparaît qu’un certain nombre de dessins de cet humoriste relèvent de la loi ». « La justice, d’ailleurs, a été saisie d’une plainte. C’est à elle de se prononcer pour qualifier ces faits ».

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