WALKING DEAD – Tome 1. Passé décomposé

Plongé dans le coma à la suite d’une blessure par balle, le policier Rick Grimes se réveille soudain dans un hôpital à l’abandon et découvre vite l’horrible réalité: le monde est envahi de zombies à la recherche de nourriture fraîche. Une histoire de zombies de plus certes, mais une passionnante!

Certes, « Walking Dead » est encore une histoire de zombies à la morsure fatale. Certes, Rick Grimes policier de son état dans la vie normale, et une poignée d’humains luttent pour leur survie dans une Terre ravagée par une mystérieuse épidémie, où les morts errent à la recherche des derniers humains pour s’en repaître. Certes, tout ceci n’a pas l’air franchement original.

Mais la plupart des lecteurs de « Walking Dead » qui avait découvert l’album en 2005 lors de sa parution chez Semic vous le diront sans doute, cette histoire de zombies là est vraiment passionnante. Le deuxième tome, qui sort simultanément, est lui une nouveauté pour les lecteurs français puisque Semic ne l’avait jamais publié.

Le scénariste Robert Kirkman ne s’en cache pas, les films de George Romero (« La Nuit des morts-vivants », « Zombie », « Le Jour des morts-vivants », « Land of the dead ») lui ont inspiré différents scénarios de comics basés sur des histoires de zombies. De plus, comme le réveil de Rick à l’hôpital rappelle celui du coursier Jim dans le film « 28 jours plus tard » (Danny Boyle), la survie d’un petit groupe d’humains assiégés par les zombies évoque aussi « L’armée des morts » (Zack Snyder).

On pourrait encore continuer dans les références cinématographiques mais bien plus qu’une suite de scènes gores où des zombies pas beaux s’en donnent à coeur joie, le premier tome de « Walking Dead » (les six premiers épisodes américains) s’intéresse surtout à la manière dont un petit groupe d’humains arrive à survivre dans un univers hostile. Priorité est donc donnée aux situations particulières, aux dialogues bien construits et à l’aspect psychologique fouillé des personnages. D’ailleurs dans ce premier tome, on ne s’intéresse pas encore à l’origine de la catastrophe.

Le noir et blanc et le dessin réaliste renforce l’atmosphère tendue et glauque qui se dégage des planches. La réalisation des couvertures des quatre premiers volumes reliés a valu au dessinateur Tony Moore une nomination aux Eisner Awards 2005. Pour le tome 2, il cède sa place à Charlie Adlard. A découvrir sans hésiter.

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