VALENTINE PITIÉ – Tome 1. La pierre du matin blanc

Perdue au milieu du Grand Nord, une jeune femme est recueillie par une Inuit qui lui fait découvrir les moeurs de sa communauté. Surprenant et raffraîchissant.

Désireux de montrer le gisement aurifère qui lui a permis de devenir riche, Charles Pitié emmène sa femme et sa fille sur les terres enneigées du Yukon. Mais à la suite d’un bête accident, Valentine perd ses parents. Seule au coeur de l’hiver glacial, elle est sauvée par un Inuit.

Une fois n’est pas coutume, le papa de Mic Mac Adam a décidé de donner le rôle titre à une femme. Et quelle femme! Cette jeune fille qui devient aventurière par nécessité se révèle être un petit bout de femme pleine de ressources insoupçonnées! Le portrait est d’autant plus intéressant qu’André Benn commence son récit de manière assez classique. Jusqu’à ce que Valentine soit recueillie par l’Inuit. A partir de là, l’histoire prend une tournure davantage ethnologique. L’héroïne découvre l’organisation sociale de la communauté inuit, ses codes, ses techniques de pêche, les rapports entre les hommes et les femmes. L’auteur parsème même les pages de mots techniques inuit.

Toutefois toutes ces informations s’intègrent parfaitement dans le récit qui surprend notamment par le caractère cru de certaines scènes. Mais le ton est naturel et les évènements tantôt drôles, tantôt dramatiques, tantôt érotiques sont plein de sensibilité…

Avec « Valentine Pitié, Benn nous offre donc un grand bol d’air frais à ne pas manquer. après le Grand Nord, le deuxième et dernier tome devrait nous plonger dans un tout autre environnement.

Dargaud

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