UNE BREVE HISTOIRE DE L’AVENIR – Volume 1

Un récit d’anticipation adapté de l’essai éponyme d’Attali. Dense, limite fouillis, mais prometteur.

« Une brève histoire de l’avenir » est d’abord un ouvrage paru chez Fayard en 2006 et signé Jaques Attali. Il s’est jusqu’ici écoulé à plus de 235.000 exemplaires. C’est également désormais une trilogie en bande dessinée « librement inspirée » de cet essai.

Tout commence en 2020: l’explosion d’une bombe nucléaire dans le vieux Jérusalem va entraîner le grand changement, la faillite des Etats-Unis, l’effondrement de notre économie et l’avènement d’une nouvelle. Marie, Pierre, Jacques et Thomas, quatre amis d’enfance, découvrent ce monde en devenir. « Aujourd’hui se décide ce que sera le monde en 2050 et se prépare ce qu’il sera en 2100… », écrit Jaques Attali en avant-propos. « Selon la façon dont nous agirons, nos enfants et nos petits-enfants habiteront un monde vivable ou traverseront un enfer en nous haïssant. Pour leur laisser une planète fréquentable, il nous faut prendre la peine de penser l’avenir, de comprendre d’où il vient et comment agir sur lui. C’est possible : l’Histoire obéit à des lois qui permettent de la prévoir et de l’orienter ».

A l’image de l’essai de l’Homme de lettres et économiste, le récit de Pécau et Damien n’est guère rassurant. Entre Terrorisme, biotechnologies, changement climatique, mouvements de population, évolution du capitalisme, les quatre héros évoluent dans un drôle de monde et offrent un récit d’anticipation au scénario plutôt vraisemblable. Evidemment, condenser le discours d’Attali en planches de BD, oblige à être bavard et à échafauder un scénario particulièrement dense. Cela se sent et on a souvent l’impression que tout se bouscule un peu trop vite au fil des pages. Néanmoins, pour peu que l’on s’accroche, on parvient à passer outre ce côté fouillis et à rester dans les pas de nos quatre jeunes héros. On est récompensé: l’intrigue se révèle très intéressante. Et prend encore plus de sel dans le contexte actuel de crise financière.

Delcourt

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