UN PUTAIN DE SALOPARD – Tome 4. Le rituel
Le Manchot livrera-t-il enfin ses secrets qui soulageraient un père éploré et deux jeunes gens amoureux? Une conclusion réussie.
Le résumé des épisodes précédents nécessite une page tant cette aventure au coeur de la jungle amazonienne brésilienne est dense. Ce dernier tome de près de 100 pages place au centre du jeu le Manchot, en très mauvaise posture. Fait prisonnier par Herman, il est forcé par ce dernier à le conduire à l’épave de l’avion où repose la dépouille de sa fille. Dans le même temps, Max et Baïa veulent absolument retrouver le Manchot vivant, seul à savoir si Max est effectivement son fils.
Dans « Un putain de salopard », il y a de l’aventure, de la violence, de l’amour mais aussi et surtout de sacrés personnages! D’album en album, chacun d’eux, y compris les secondaires, se sont étoffés et ont su évoluer avec cohérence en fonction des rebondissements. Ici encore, on passe de groupe en groupe avec fluidité, profitant de la galerie de trognes dessinées par Olivier Pont et de son sens du cadrage. Les femmes sont fortes malgré leurs blessures, les hommes un peu ballotés par les évènements sont solidaires, les méchants sont tourmentés et les différents fils narratifs parviennent à former une conclusion logique.
Avec plus de 160.000 albums vendus pour les trois premiers tomes, la saga s’affirme d’ores et déjà comme une jolie réussite.
Dessinateur: Olivier Pont – Scénariste: Régis Loisel – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 17 euros.
