TOTENDOM – Tome 1. Acte I

Amour, pouvoir, chevalerie et trahison. Un album d’une grande noirceur mais qui restera inaccessible pour un bon nombre de lecteurs.

Dante et Jeanne ne sont que des enfants quand ils sauvent Darius de la mort et lui permettent de devenir empereur. Devenus ses fidèles généraux et adulés par le peuple, les deux jeunes gens se préparent à un ultime combat contre des hordes barbares. Mais Darius tarde volontairement à envoyer les renforts attendus et l’armée est décimée…
Ainsi peut-on résumer ce premier opus, ou plutôt l’acte I de cette bande dessinée qui se veut une sorte de tragédie antique sur fond de guerre, de passion et de trahison: Dante et Jeanne sont jeunes, beaux, valeureux et pleins d’idéaux jusqu’à ce que leurs espoirs soient brisés par la jalousie d’un père.

Alors Gabriel Delmas, le scénariste (auteur du noir et spécial « Ceux qui rampent »), a vu grand: des batailles titanesques et des paysages imposants, les puissants héros en armure ont droit à des arrière-plans majestueux. Majestueux et sombres. A l’instar de la couverture (réalisée par Alex Alice), c’est le noir qui domine en effet les planches de Robin Recht, à peine éclairées par le blanc de la neige et le rouge du feu et du sang.

Si ces couleurs rendent parfaitement l’atmosphère violente et tragique de l’album, elles n’aident pas vraiment à y rentrer. On en aurait pourtant bien besoin car « Totendom » n’est pas d’un abord facile. Dès le début, l’histoire semble aussi désesperement obscure que son titre et tarde à réellement démarrer. Quant aux textes et aux dialogues, ils sont tellement grandiloquents que l’on ne comprend pas grand chose à ce que l’on veut nous dire. Au final, on se rend compte qu’il ne s’est pas passé grand chose dans ce premier opus et que le sort des héros ne nous importe guère.

Les Humanoïdes Associés

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