TERREUR – Tome 1

Un travail remarquable d’illustration pour cette adaptation romanesque de la vie de Madame Tussaud.

Le célèbre musée de cire londonien créé par Madame Tussaud en 1835 est mondialement connu mais savez-vous que celle qui s’est d’abord appelée Marie Grossholz a d’abord connu des débuts tumultueux à Paris sous le régime de la Terreur ? L’album  » Terreur « , prévu en deux tomes, est l’adaptation de cet incroyable destin par André-Paul Duchâteau.

Paris, 1793. Marie Grossholz dirige le musée de cire créé par son père et moule les visages d’aristocrates récemment guillotinés. L’une des pièces majeures de sa collection représente le comte de Vitray, un aventurier soupçonné d’avoir dérobé les joyaux de la Couronne. Mais les évènements vont se précipiter pour Marie qui va se retrouver involontairement au cœur d’un vaste complot. Au péril de sa vie.

Bien que traité de manière très romanesque, le scénario garde tout son intérêt car il permet de découvrir cette période de l’Histoire par le petit bout de la lorgnette en quelque sorte. Actrice de sa propre histoire, Marie Grossholz est aussi spectatrice des grands événements. Elle ira par exemple faire un moulage du visage de Marat tout juste assassiné dans sa baignoire par Charlotte Corday. De même, la mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette est évoquée en deux lignes dans le journal intime de Marie. La peur et la persécution de la population parisienne est aussi perceptible tout au long des pages.

L’histoire est en outre servie par le travail remarquable de l’illustrateur. Chaque case est un tableau. René Follet ne cherche pas à retranscrire absolument les costumes ou les décors avec moults détails. Il joue plutôt avec les couleurs et le crayon pour donner une ambiance un peu floue aux scènes. En fait, comme l’idée que nous nous faisons du passé…

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