STORYVILLE – L’École du plaisir

Une jeune fille en quête de vengeance va apporter finalement un souffle nouveau sur une maison close et sur la notion de plaisir féminin. Inattendu et truculent.

Authentique quartier chaud de La Nouvelle-Orléans de la fin du XIXe au début du XXe siècle, Storyville est le cadre de cette histoire imaginée par Lauriane Chapeau et qui traite avec humour du plaisir féminin, des violences sexistes et sexuelles, du racisme et des discriminations en général.
Quand ses deux frères aînés meurent de la syphilis contractée au bordel « Make love to me baby », Santa Maria Del Sol, 17 ans, décide de se venger et de tuer la patronne. Son projet ayant échoué, elle finit par se faire embaucher comme bonne dans le bordel. Et c’est en observant les filles travailler que lui vient une idée: expliquer le sexe féminin et apprendre à tous à partager le plaisir.
Dans ce récit haut en couleurs, burlesque parfois même, au trait dynamique et volontiers caricatural que l’on doit à Loïc Verdier, le lecteur est plongé dans un monde inattendu aux protagonistes truculents et au parler cru et sans tabou. Le propos est résolument féministe mais traité avec légèreté et entrain. Dommage que le récit souffre d’un certain nombre de longueurs lors des cours de sexualité délivrés à ces messieurs-dames, d’autant que le côté polar – avec la disparition du meilleur ami de Santa Maria – vient alourdir encore un peu l’aventure.

Dessinateur: Loïc Verdier – Scénariste: Lauriane Chapeau – Editeur: Glénat – Prix: 13,99 euros.

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