SLUM KIDS – Tome 1

Une décharge à perte de vue, des enfants livrés à eux-même, une violence extrême. Un récit sans concession.

Trois gamins, Eingyi, Bambi et Lombric, vivent comme tant d’autres dans une décharge à ciel ouvert qui ne semble pas avoir de limites. Petites combines, vols, rackets, trafics de drogue, etc, il s’agit avant tout de survivre. Lombric, petit et faible avec son moignon, son oeil bandé et son énorme bosse sur le front, est particulièrement ciblé par une bande rivale qui déchaîne sur lui sa violence.
Créé par Petit Rapace, l’univers de « Slum Kids » est né en tant qu’histoire courte dans le deuxième tome de « LowReader ». Si dans ce récit plus long, nos trois héros ont des bouilles rondes sympathiques, le récit n’est en rien une histoire jeunesse, la violence extrême étant omniprésente, la cruauté également.
Graphiquement, c’est réussi tant au niveau de la richesse et du détail des cases, que des couleurs punchy et du dynamisme des planches. Scénaristiquement, ça se lit vite et bien mais cela reste assez basique même si l’apparition du fantastique à mi-parcours surprend et fait entrer le récit dans une autre dimension… encore plus violente! La seule (toute petite) note d’espoir émane de Bambi, l’adolescente convaincue qu’on ne peut sortir de la spirale de la violence par la violence…

Dessin et scénario: Petit Rapace/Simon Thuillier – Éditeur: Rue de Sèvres, Label 619 – Prix: 15,90 euros.