ROYAL AUBRAC – Tome 1

Au tout début du XXe siècle, un jeune homme tuberculeux est envoyé par son père se faire soigner dans un sanatorium. Immersion réussie dans un univers médical particulier.

François-Alexandre Peyregrandes a 21 ans en 1906 lors qu’il part pour un séjour – qu’il espère le plus court possible – au Royal Aubrac, un sanatorium dédié aux tuberculeux. Entre les visites médicales, les repas et les longues séances sur le balcon, le temps s’écoule lentement et de façon monotone au Royal Aubrac, ce sanatorium qui a réellement existé (3.600 m2 sur quatre niveaux, 60 chambres, 250 lits…) et qui serait aujourd’hui en rénovation. Les grands passages en voix off, les descriptions quasi cliniques du mobilier, des traitements et des résidents et l’isolement de l’établissement sous la neige participent à cette impression d’un sanatorium hors du temps, d’une existence mise entre parenthèses le temps de guérir de la maladie. Malgré quelques longueurs tout de même (notamment la conférence du Dr Reynal qui à l’instar des personnages de la BD nous assomme d’ennui), l’ambiance est donc efficacement posée.
Pas de grand rebondissement dans cet album, juste quelques pistes esquissées (un nouvel ami particulièrement « accueillant » et une jeune femme malade qui créé l’émoi chez notre héros). On ignore où les auteurs veulent nous amener mais l’histoire est vivante, elle se lit bien, les personnages sont attachants et on sait être patient: en affirmant dans les toutes dernières cases « rien ne pouvait alors laisser présager les évènements dramatiques » qui allaient arriver », Bec et Sure nous mettent l’eau à la bouche. Le deuxième et dernier tome sera forcément riche en rebondissements de toutes sortes!

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