PILLARD DE GUERRE

Et on retrouve Ferdinand Tirancourt en pleine révolution mexicaine. Une aventure sur fond d’Histoire divertissante.

Après les champs de bataille de la Première Guerre mondiale (« Pinard de guerre ») puis le bagne de Cayenne (« Bagnard de guerre »), c’est au Mexique en pleine révolution que l’on retrouve Ferdinand Tirancourt. Ce héros pas vraiment sympathique mais avec quelques valeurs qui sauvent le portrait d’ensemble est ici à la tête d’une petite bande de pillards promettant de livrer au célèbre Pancho Villa les armes indispensables à sa lutte contre l’armée fédérale et les Américains.
Récit au fil rouge historique mais qui peut tout à fait se lire indépendamment des deux premiers opus, « Pillard de guerre » propose ainsi une intrigue à la fois riche en rebondissements et instructive car elle est l’occasion d’une petite leçon d’Histoire pas forcément bien connue en Europe. Outre Pancho Villa, les personnages développés permettent aussi d’évoquer le racisme de l’époque, la folie de la guerre et le sort des civils mexicains pris entre deux feux.
A l’instar de l’horreur des tranchées et l’enfer du bagne qui étaient déjà restituées avec réalisme, l’ambiance latino-américaine du début du XXe siècle est bien rendue, entre les paysages accablés par la chaleur et poussiéreux, les règlements de compte et les lynchages à tout va.
La fin ouverte de « Pillard de guerre » ne laisse guère de doute: on retrouvera bientôt le débrouillard et cynique Ferdinand Tirancourt dans de nouvelles aventures.

Dessinateur: Francis Porcel – Scénariste : Philippe Pelaez – Editeur: Grand Angle – Prix: 15,90 euros.

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