NOTES – Tome 7. Formicapunk
Recueil des gags parus sur le blog de l’auteur de juillet 2010 à juillet 2011. Du Boulet tout craché.
Les aventures au quotidien de Boulet, trentenaire bon vivant tendance geek, vous ont jusqu’ici laissé de marbre? Ce tome 7 – regroupant les gags parus sur bouletcorp.com entre juillet 2010 et juillet 2011 – a toutes les chances de vous faire le même effet. ll est vrai que Boulet reste Boulet: le gars un peu paresseux, féru de nouvelles technologies, nostalgique de son enfance et de ses premières consoles de jeux, qui part à la rencontre de son public lors de festivals BD et qui continue de se poser des questions à la manière d’un grand enfant. Bref, beaucoup de gags égocentriques généralement très drôles à partir de réflexions intéressantes mais qui brassent finalement toujours les mêmes thèmes. Un peu dommage même quand on apprécie le travail de Boulet, surtout que ces « notes » sont déjà connues de tous ceux qui suivent le blog.
Mais pas de panique, d’autres planches apportent un souffle plus nouveau, permettant à l’auteur-blogueur d’approfondir des réflexions poético-métaphysiques entamées dans le tome précédent et de laisser libre court à ses peurs et à ses rêves. Ces planches rendent hommage au steampunk (de la SF dans la société industrielle du XIXe siècle) et à l’uchronie en général – ce genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. C’est notamment souvent lors de ces voyages spatio-temporels que Boulet s’échappe de son dessin hachuré caractéristique pour nous livrer des planches à la peinture ou à l’aquarelle. De quoi nous conforter dans l’idée que Boulet ferait aussi de bien belles choses dans un autre genre de BD.
– Delcourt