NOS VIES PRISONNIERES – Tome 1
Comment des gens ordinaires subissant leur vie vont-ils décider d’en changer? Un récit choral « feel good » sympathique.
Une jeune femme dont l’histoire d’amour vient de se terminer; un père de famille en plein divorce qui perd la garde de ses enfants; des cadres de banque sous la pression d’objectifs inatteignables; un médecin désabusé par son métier… « Nos vies prisonnières » démarre comme une succession de saynètes, de tranches de vie qui sonnent comme des constats d’échec. Jusqu’à ce que le médecin en question soit appelé au chevet du SDF mourant qui lui confie avant de rendre l’âme un manuscrit destiné à son fils qu’il n’a pas revu depuis 20 ans.
Formant finalement une histoire complète, l’album appartient au genre « feel good », ces livres poussant à la réflexion sur le sens de la vie et la manière de changer ce qui peut l’être pour se sentir mieux, plus épanoui, en adéquation avec soi même. Comme changer de boulot quand le notre nous sort par les yeux par exemple. « Nos vies prisonnières » ne dit pas autre chose. La galerie de personnages riches et fouillés (y compris de second plan) qu’il propose et les planches semi-réalistes expressives et variées – grâce aux changements de style graphique entre le présent et le passé – font beaucoup dans ce récit qui s’avère un peu convenu au final mais traite d’un vrai sujet de société à une époque où l’on parle beaucoup de burn out.
Dessinateur: Phil Castaza – Scénariste: Parno – Editeur: Bamboo, collection Grand Angle – Prix: 21,90 euros.