NOIR BURLESQUE – Tome 2

Slick est contraint de voler une œuvre d’art appartenant à la mafia italienne pour le compte de Rex. Un hommage au polar américain des années 50 esthétique et sans temps mort.

Slick n’a pas vraiment le choix. S’il ne veut pas qu’il arrive malheur à son fils et son neveu, le gangster va devoir remplir une mission pour le parrain de la mafia irlandaise: voler son bien le plus précieux au chef de la mafia italienne Don Zizzi, à savoir un portrait de sa mère défunte.
Polar classique dans le pur style des films noirs américains des années 50 avec ses règlements de compte sanglants, ses gangsters tirés à quatre épingles aux méthodes radicales, ses femme fatales au jeu trouble et ses mallettes de billets de banque bien remplies, « Noir burlesque » ne bénéficie pas de l’intrigue la plus élaborée du monde. Mais elle est diablement efficace: ça bouge, ça tire et ça joue double jeu de toutes parts sans temps mort, sans oublier la petite touche de sensualité entre Slick et la sulfureuse Caprice et la pointe d’humour grâce à la bande de désaxés (un drôle apache sioux des pays de l’Est en tête) avec laquelle Slick doit faire équipe pour récupérer le tableau.
Et puis le talent graphique de l’auteur de «Rapaces» ou du «Scorpion» n’est plus à démontrer. Les personnages réussis évoluent dans des décors en lavis de gris, rehaussés de touches de rouge sur des points précis (une chevelure, une jupe, des éclaboussures de sang, etc) qui n’ont pas d’autre but qu’esthétique mais qui contribuent à la beauté des planches. Un bon divertissement.

Dessin et scénario: Enrico Marini – Editeur: Dargaud – Prix: 20,50 euros.

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