NO WAR – Tome 1

Le Vukland est en crise. Un projet de barrage sur les terres sacrées du peuple Kivik exacerbent les tensions intercommunautaires. Un scénario moderne et sombre intrigant.

Mélange de culture ancestrale et de thèmes extrêmement contemporains – l’écologie, les groupuscules d’extrême-droite, l’ambiance insurrectionnelle… -, le cadre de « No War » attise la curiosité. Vukland, un archipel de l’Atlantique nord à mi-chemin entre l’Irlande et les États-Unis, en proie à de vives tensions autour d’un projet de barrage sur les terres sacrées du peuple Kivik. Un adolescent, Run, tiraillé entre sa mère cheffe du parti Kivik et son père chercheur responsable du chantier du barrage, va se retrouver au coeur d’un complot politico-écologique sur fond d’étranges « pierres de paix », les kafikadiks. Et dans cette Scandinavie fictive, les évènements ne sont pas rappeler la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le barrage de Sivens ou encore l’élection de Trump. Mais il n’y a pas que les thèmes abordés qui sont modernes, le dessin l’est aussi. D’ailleurs, le trait acéré d’Anthony Pastor (« Castilla Drive », fauve polar du festival d’Angoulême 2013) et la bichromie agressive peuvent rebuter, du moins décontenancer au début. Pourtant il faut rentrer dedans car l’histoire promet d’être riche avec la mise en place de plusieurs sous-intrigues et de nombreux personnages amenés à prendre de l’épaisseur puisque avec « No War », l’auteur est parti pour une série au long cours: un livre de 100 pages tous les six mois, pour trois tomes à neuf tomes, voire plus… Difficile donc à ce stade d’imaginer quelle direction va prendre le scénario. A suivre donc.

Dessin et scénario: Anthony Pastor – Editeur: Casterman – Prix: 15 euros.

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