NESTORIUS – Dans l’univers de Méto

Le destin d’un adolescent destiné à devenir une machine à tuer. L’univers de la trilogie « Méto » développé dans un one-shot. Divertissant.

Après l’adaptation en bande dessinée de sa trilogie culte « Méto » (oeuvre traduite en huit langues et récompensée par une dizaine de prix littéraires), Yves Grevet a imaginé un nouveau cycle: trois histoires complètes suivant le parcours de trois personnages – Nestorius, Ursina et Joe (l’album consacré à ce dernier n’est pas encore paru).
Après la Troisième Guerre mondiale, seules quelques zones saines, dites blanches, ont échappé à la contamination par les armes nucléaires, chimiques et bactériologiques. Les familles y vivant ne peuvent élever qu’un enfant, les autres sont livrés aux autorités de la Zone qui les répartiront dans différentes îles. Dans l’une d’elles, et c’est le cadre de « Nestorius », les enfants sont destinés à devenir des soldats transformés et drogués pour être des machines à tuer sans états d’âme. Nestorius est de ceux là. Mais un jour en ne prenant pas une pilule qu’on leur donne quotidiennement, le jeune homme découvre une réalité qu’il était loin d’imaginer.
Ce récit dystopique indépendant reprend l’univers de la série originelle mais peut se lire sans la connaître, d’autant que les bases sont posées dans un texte en préambule. On devine rapidement l’évolution de l’intrigue: il s’agit bien sûr de critiquer l’endoctrinement conduisant à une obéissance et une déshumanisation totales et de questionner le libre-arbitre. Mais le scénario est rythmé et plutôt bien mené, soutenu par les planches claires et efficaces de Nesmo – qui signait aussi l’adaptation BD de la trilogie -, aussi on se laisse agréablement porter par ce récit de SF divertissant, jusqu’à cette première conclusion qui apporte un peu de lumière dans un monde très très sombre.

Dessinateur: Nesmo – Scénariste: Yves Grevet – Editeur: Glénat – Prix: 16,90 euros.

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