NATTY – Tome 1
Parce qu’elle est forcée à mourir pour avoir éconduit deux maris potentiels, la jolie princesse Natty s’enfuit hors de son palais, dans le quartier des Intouchables. Un premier tome mignon et sympa pour jeunes filles plutôt.
Jolie princesse de la caste fleurie de l’Orchidisthan, Natty n’a pas d’amis mais bientôt un mari. C’est du moins ce qu’ont décidé ses parents qui lui présentent deux prétendants pas vraiment à son goût. Mais en pensant avoir le droit de les envoyer promener, la jeune fille ignorait que selon les textes sacrés, elle devrait se suicider pour laver l’affront…
Une architecture et des costumes résolument indiens, des divinités hindous, un système de castes avec celle des Intouchables au plus bas niveau, « Natty » est une histoire à mi-chemin entre un conte des mille et une nuits et un récit d’aventures pour jeunes filles inspiré par le sort de la princesse Krishna Kumari à Udaipur au début du 19e siècle qui dut mettre fin à ses jours pour éviter une guerre.
A l’instar de « Nanami » scénarisé également par Corbeyran et publié dans la même collection (un format plus petit qu’un album classique, une couverture et des planches très colorées), « Natty » vise en effet plutôt un lectorat d’adolescentes habituées au dessin de style manga. Fin, coloré et vraiment agréable, ce dernier est le fait de Mervil qui, hormis sa participation comme dessinateur à un album collectif (« Légendes urbaines »), est surtout connu comme scénariste sous le nom de Meirinho (« Bluehope », « Miki »).
Ici Corbeyran a imaginé un scénario simple et sans prétention auquel on ne reprochera que la longue mise en place avant que ne commence véritablement l’aventure: l’arrivée de Natty dans le quartier des Intouchables atteints de « lèpre ronçeuse » et sa rencontre inespérée avec un gentil garçon. L’histoire s’achèvera avec le tome suivant.
– Dargaud