METAL – Tome 1. La bataille de Méridia
Des extra-terrestres qui menacent une galaxie où les hommes envoient leur avatar combattre à leur place. De la SF médiévalo-futuriste au scénario confus.
L’heure est grave: la galaxie gouvernée par l’Empereur Elias est menacée par les silkes, une race extra-terrestre peu pacifique. Elias rallie alors ses nobles pour les combattre, dans un monde où les hommes ne livrent plus directement bataille, mais projettent leurs esprits dans des armures métalliques de haute technologie. Mais ce que l’Empereur n’avait pas prévu, c’est la présence d’un traître au coeur même de la Cour.
L’idée de départ est plutôt intéressante. Dans ce monde de science-fiction où seul l’esprit du combattant est projeté dans son armure, l’intérêt est évident: même si la connexion avec la dite armure est assez douloureuse, cela fait quand même moins mal que de se faire réellement trancher en deux par l’ennemi! Pour le reste, le lecteur est assez vite plongé dans l’action, dans le secret des conseils de chefs, les alliances secrètes et autres complots tordus. L’ambiance de cette nouvelle série n’est pas sans rappeler « Star Wars » avec des éléments futuristes (chars d’assaut et vaisseaux spatiaux) mélangés à un univers davantage moyenâgeux (costumes quotidiens, architectures…).
Le dessin de Guice (« Olympus », « Mandalay ») est assez réussi avec des planches aux couleurs tantôt froides, tantôt sombres et apocalyptyques. L’Américain s’en donne également à coeur joie dans les scènes les batailles et les vues panoramiques. Deux bémols toutefois: d’une part, on se serait attendu à découvrir des armures plus détaillées; d’autres part, l’importance de certaines cases ne se justifie pas forcément tant au niveau du scénario que de l’intérêt du dessin. Ainsi, dans les premières pages, la « raclée » qu’Elias met à son fils Emmic s’étale sur une planche entière. Le fils que nous ne verrons d’ailleurs plus de l’album…
Mais l’écueil le plus important dans ce premier tome de « Métal » est certainement la difficulté qu’on a à suivre l’histoire jusqu’au bout. La faute aux dialogues peu passionnants? La faute aux personnages qu’on a parfois du mal à identifier d’une page à l’autre? Sans doute un peu des deux. Conséquence certaine en tout cas: on décroche avant d’atteindre la dernière page. « L’Esclave de Chiméra », le tome 2, lui, devrait déjà sortir le mois prochain.