MECHE REBELLE – Tome 1. Kim
« Ne vous attachez pas trop à elle: Kim doit mourir » nous préviennent les auteurs. Une accroche pas banal pour une histoire pleine de rebondissements.
« Ne vous attachez pas trop à elle: Kim doit mourir » nous prévient l’accroche au dos de l’album. Au moins on est fixé. Kim c’est une jolie ado de 15 ans, pleine de vie. Elle a un petit copain et une sœur boulotte Alicia. Le soir de Noël, alors que les deux sœurs qui viennent de jouer dans une pièce de théâtre courent vers le fast-food, une voiture survient, fauche Kim et prend la fuite. Ca pourrait être un banal accident de voiture sauf que Kim était sous la protection d’un ange gardien et qu’il y a eu erreur sur la personne.
On s’attend à ce que « Mèche rebelle » soit une tragédie. C’était sans compter la patte de Zidrou, l’auteur de séries comme « L’élève Ducobu » et des « Crannibales ». En réalité, sa nouvelle série mêle habilement fantastique et burlesque. Fantastique d’abord parce qu’entre les anges gardiens chargés de veiller sur des « élites majeures » (c’est-à-dire qui auront un rôle majeur à jouer dans le futur), des « protagonistes » (le commun des mortels sans ange gardien), des morts programmées à l’avance, des exécuteurs chargés de faire le ménage, le récit affiche rapidement la couleur. Dans cette mécanique qui semble parfaitement huilée, la moindre poussière vient faire dérailler la machine tout entière. Et finalement cela ressemble à un joyeux bordel avec des morts qui ne sont pas ceux qui étaient prévus et des personnages secondaires qui tentent de recoller les morceaux comme ils le peuvent. Car si dans ce premier épisode on voit très peu la jeune Kim, blessée, les auteurs s’attardent sur des personnages qui valent le détour, comme « Madame » – une blonde cynique, exécutrice de fin de vie qui ne fait pas dans la dentelle – et son fidèle assistant Curriculum, le chauffeur de taxi justicier ou le suicidaire qui a des problèmes avec les nœuds coulants…
L’histoire est bien menée, pleine de rebondissements, et le dessin de Matteo (dont c’est ici le premier album) est très réussi. On se prend à avoir envie de lire la suite pour savoir comment tout ça va se terminer.
– Dupuis