MAX WINSON – Tome 2. L’échange

Implacable machine à gagner depuis son enfance, Max Winson craque et plaque tout. Suite et fin de ce dyptique audacieux dans le monde du sport business. Jérémie Moreau remporte le match.

On avait laissé au printemps dernier un Max Winson dévasté par la mort de son père et une énième victoire ayant causé l’exécution de son adversaire… On le retrouve quelques mois plus tard dans la seconde partie du diptyque en tennisman fugueur livré à lui-même dans la ville.

Le premier opus était réellement enthousiasmant malgré un héros aux airs de pantin docile et ne dégageant aucune empathie. Ce second nous présente une toute autre facette de ce sportif surdoué programmé pour gagner: un être humain qui décide de prendre sa vie en main, apprend à s’ouvrir aux autres, à apprécier la vie et à aimer. Au final, une quête initiatique, une raquette de tennis à la main.

La dénonciation du sport business n’a rien perdu de son mordant, les cadrages et le sobre dessin en noir et blanc sont toujours aussi efficaces et le récit qui peut sembler un brin niais est en réalité d’une grande finesse. Les fans de tennis trouveront en outre en « Max Winson » une véritable déclaration d’amour au tennis d’antan. « Le tennis est un art. C’est un art de l’échange »

Delcourt

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